Florina ALEDO PEREZ

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Interview sur ma démarche artistique

Il y a quelque semaines, j’ai eut l’honneur d’être interviewée une nouvelle fois, par une étudiante (Héloïse AUGER), qui avait besoin de réaliser un exercice d’interview, demandé par un professeur de son école. Je me suis donc prêtée au jeu avec grand plaisir, car j’apprécie partager mon engouement pour mes passions.

En voici une partie qui traite sur ma démarche artistique :

« Héloïse : Qu’est-ce qui vous a poussé à mettre en place l’exposition « Génération Kahlo » ?
Florina Aledo-Perez :
Mon amie Priscilla Otero, gérante de Pause Création, le lieu de l’exposition, a mis en place une formation professionnalisante pour des femmes qui se retrouvent confrontées à des problèmes où elles ne trouvent pas de solution. Je lui ai conseillé de créer un événement. Mon idée, c’était de faire une exposition, parce que cet endroit était parfait pour exposer des toiles. J’imaginais déjà très bien ce que cela pourrait donner ! A ce moment-là, je lui ai dis « écoute c’est simple, je t’en fais une ». Il a fallu trouver un thème ! [Pause Création] ressemble à Priscilla, qui est franco-mexicaine. Je suis donc allée voir ce qui se passait au Mexique. En recherchant, je suis tombée sur Frida Kahlo. Son travail me plaisait, m’intéressait, mais ce que je cherchais vraiment c’était sa personnalité. Alors, je me suis imprégnée de celle-ci, et notamment de ses photos. J’avais envie de retrouver cette force physique qu’elle dégageait au travers de mes toiles.

H : Pendant cette phase de recherches, avez-vous découvert Frida Kahlo comme un modèle ?
F.A.P : Clairement oui. En fait, il s’agit d’une période de ma vie où son travail fait écho avec qui je suis. ET surtout cette liberté qu’elle dégageait ! C’était une femme qui allait à l’encontre des mœurs de son époque. C’était une femme très rigide - encore plus par rapport à aujourd’hui. Et elle faisait écho avec mon amie Priscilla. Tout faisait sens ! Cela a été une évidence. Ses valeurs : la liberté, tout en aillant une part de souffrance, son combat, son apprentissage de la peinture… elle a tracé sa vie d’une telle manière qu’il n’y a pas pour moi plus inspirant.

H : Avez-vous peint de véritables femmes ou bien sortent-elles de votre imagination ?
F.A.P :
Je suis partie de photos, donc ce sont des femmes bien réelles, mais je n’ai sélectionné que ce qui m’intéressait. Ce sont des femmes hybrides. Des mélanges, comme un cadavre exquis. J’ai récupéré tout ce qui m’intéressait : cela pouvait être une posture, une tenue vestimentaire, un regard, une main ou une bouche. Et c’est cela qui m’intéressait pour représenter Frida Kahlo.

H : Votre exposition tourne autour de la femme, dites-nous, êtes-vous féministe ?
F.A.P :
Pas du tout ! *rire* Ah non non non ! Je suis pour l’égalité professionnelle, évidemment. Mais, j’adore cette différence qu’il y a entre les hommes et les femmes. C’est ce que je trouve beau d’ailleurs, la différence. Je prône toutes ces qualités féminines, insoupçonnées, qui sont souvent bien trop cachées et qui font que les femmes se posent bien trop de questions dans notre société. Alors qu’en fait, nous avons tout ce qu’il faut pour conquérir le monde !

Je vous divulguerais l’autre partie de l’interview, qui traite sur ma vision de l’Art en général.