ÉCHO
LE LIBRE-ARBITRE ANÉANTI
Mandatée par Zeus, Écho distrait Héra pour détourner son attention de son mari volage. Lorsque l’épouse de Zeus découvre l’imposture, elle fait subir un châtiment cruel à la complice de son époux infidèle. Écho ne pourra ni se taire, ni parler la première ; elle est condamnée à répéter les dernières syllabes des paroles qu’elle vient d’entendre. Ainsi, elle tient son oreille, à l’écoute des prochains mots qu’elle prononcera.
Comme si cette malédiction ne suffisait pas, Écho tombe éperdument amoureuse de Narcisse qui - déjà bien occupé par son égocentrisme - n’a aucun intérêt pour celle qui hoquette les fins de ses phrases.
Désespérée, Écho s’enfuit. Elle est absorbée par la nature, comme le symbolise son habit végétal. Elle n’est plus que la répercussion des sons.
Elle répète, monotone et lointaine, les dernières syllabes des vivants... vents...