L’amour au premier regard…

D’abord il y a le regard. Le premier regard. La pose, la ligne du visage, la bouche.
C’est là que l’histoire d’amour commence.

Je retranscris la beauté en quelques lignes. J’observe dans les moindres détails ; ce que certains appellent le regard de l’artiste, je l’appelle l’œil du sniper ! Je croque des milliers d’esquisses puis je crée, des portraits de femmes qui deviennent des icônes.
La ligne semble minimaliste, pourtant elle retranscrit la signature, l’ADN ; l’essence et l’essentiel.

On peut penser que je sublime la femme, alors que c’est ma perception subjective que j’exprime. On disait de Frida Kahlo qu’elle était une surréaliste lorsqu’elle présentait sa réalité. Pour moi, c’est pareil.

Les fleurs du mal et la couleur des sentiments

Là où la posture et le cadrage dégagent, en apparence, de la force ; les fleurs et la couleur sont une introduction à une approche plus intime. Ce sont les préliminaires amoureux, on apprend à se connaître, la relation prend du relief.

La fleur est un symbole féminin important, elle exprime la femme forte et fragile, mais surtout unique. J’emprunte la couronne de fleurs de Frida Kahlo pour couronner des femmes courageuses dans leur combat singulier et projeter Frida en toutes les femmes. De plus en plus, la fleur se veut discrète dans mon travail, mais elle reste une médaille de guerre pour des femmes battantes. On peut toutes être Frida.

Quant à la couleur, c’est un outil esthétique, mais aussi le reflet de mon humeur. Le fond donne le La et les autres couleurs viennent graviter autour. Je crée mes propres couleurs, c’est mon ressenti du jour qui définira mon nuancier.

Douleur subtile et états d’âme

Et puis, derrière mon travail esthétique, se cache (à peine) une douleur subtile.

Je dépeins la souffrance féminine. Cette douleur relative à chacune, parfois douce, secrète, ignorée, omniprésente, destructrice, qui fait grandir, mais la douleur tout de même.

Elle ne se lit pas sur les visages, elle se devine ; et dans les regards les plus doux se cachent parfois les pires souffrances. J’ai voulu donner un visage, mille visages, aux états d’âme.

L’exercice est difficile et le sujet complexe, puisqu’il nous rapporte à notre propre vécu et nous appréhendons souvent l’émotion comme un signe de faiblesse. Je veux avoir un regard bienveillant sur l’histoire de chacune, chaque souffrance est légitime et notre fierté ou le regard de l’autre ne devrait pas être une excuse pour minimiser ses douleurs.

Là c’est l’amour irrésistible, invincible et inconditionnel.

Je dévoile la femme de tout son être pour vous faire tomber amoureux, de ses lignes à son âme.

Crédit photo : Alexia Domin-Fassero

Crédit photo : Alexia Domin-Fassero

Crédit photo : Mathias Monnerie

Crédit photo : Mathias Monnerie

Crédit photo : Alexia Domin-Fassero

Crédit photo : Alexia Domin-Fassero

Crédit photo : Alexia Domin-Fassero

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